lundi 16 avril 2018

Microfilm




Publié en janvier 2018 Microfilm d'Emmanuel Villin m'a particulièrement plu et intrigué.

Paris, de nos jours, un comédien «physique quelconque, visage banal» échoue une énième fois à décrocher un contrat de figuration dans un film. Le hasard des algorithmes du Pôle-Emploi le fait embaucher par la mystérieuse « Fondation pour la paix continentale », située 1 bis place Vendôme. Spécialiste en microfilms par la magie des bases de données, il entame une nouvelle vie d’employé de bureau, côtoyant des collègues aussi étranges que la Fondation elle-même. Voulant bien faire le personnage se laisse bientôt déborder par l’absurdité de ses missions, puis entraîner dans une spirale d’événements bizarres et menaçants...

Plein d'humour, d'ironie, ce roman est truffé de superbes clins d'oeil cinématographiques, il y a même une bande son à la fin (avec entre autres de François de Roubaix, Brigitte Fontaine et David Crosby) pour accompagner les différents chapitres.

Les thèmes du travail et de la servitude volontaire sont ici abordés avec originalité (thèmes peu présents dans la littérature française contemporaine où j'ai souvent l'impression que les personnages gagnent leur vie de façon désincarnée...). Le style est agréable, porteur d'un rythme et d'une mélodie limpides.

Il s'agit du second roman de cet auteur talentueux et prometteur et dont on parle très peu. Il est vraiment à suivre !

L'image ci-dessus est une illustration que j'ai faite de l'auteur d'après une photo. Ambiance ambiance...

Emmanuel Villin, Microfilm.
Asphalte éditions. Janvier 2018.
192 p. 16 euros.

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